© 2019 Jamil Gaspar
« Tout ce que nous faisons au sein
de la Technique est exactement
ce qui se fait dans la nature
où les conditions sont bonnes,
la différence étant que
nous apprenons à le faire
consciemment. »
F.M. Alexander
Frederick Matthias Alexander (1869-1955)
F.M. Alexander était un comédien australien spécialisé dans le répertoire shakespearien. Victime d’aphonies qui l’empêchaient de jouer, il entama une patiente recherche basée sur l’observation de lui-même. Il découvrit que ses problèmes de voix ne venaient pas uniquement de ses cordes vocales, et comprit que la façon d’utiliser son corps et sa pensée (« l’usage de soi ») pouvait contribuer à la santé ou nuire à celle-ci.
Selon lui, nombreux sont ceux qui ont de mauvaises habitudes de posture et de respiration ; lorsqu’une crispation n’est pas rapidement dispersée, le corps s’adapte à elle, ce qui peut avoir des répercussions néfastes sur tout l’organisme.
Petit à petit, F.M. Alexander mit au point les fondements de sa méthode, appelée la Technique Alexander. Celle-ci invite au développement de l’attention aux comportements qui risquent de nuire à la coordination naturelle de l’organisme et préconise le remplacement de l’action automatique par une action différée, plus consciente et plus appropriée.
Photographies : Eadweard Muybridge
Observez la corrélation entre le sommet de la tête, le cou et le bas du dos de la petite fille. Ils forment une unité et sont en relation dynamique quelle que soit sa position. La fillette bouge tout son corps sans effort, avec souplesse, grâce et légèreté. C’est ce que vous pouvez voir chez tous les petits enfants.
Et celà, juste pour le plaisir de voir !
En revanche, chez cette femme adulte, l’unité entre le sommet du crâne et le bas du dos est mise à mal : elle porte l’enfant avec sa nuque et le haut de son dos, ce qui génère beaucoup de pressions inutiles sur ses cervicales et dans toute sa colonne vertébrale. L'action semble difficile et disgracieuse !